3 – Squelette et morphologie du chien

Le squelette est la charpente articulée animée par les muscles qui soutient le corps et protège les organes fragiles et le système nerveux central. Les os sont des organes vivants dont la structure et la composition varient tout au long de la vie du chien. Connaître cette structure est un plus essentiel dans l’observation de l’éducateur. Il peut permettre par exemple de déceler des problèmes de locomotion (qui peuvent empêcher un chien de s’assoir ou de se coucher par exemple) chez le chien, sans pour autant remplacer le vétérinaire. 

Le chien possède environ 321 os dont :

• 134 forment le squelette axial (crâne et colonne vertébrale)
• 186 forment le squelette appendiculaire (les membres)
• chez les mâles on peut ajouter l’os pénien

L’os provient de la transformation des tissus conjonctifs (composés par le derme, les tendons et les muscles). La colonne vertébrale protège la moelle épinière, la cage thoracique protège les poumons et le coeur. Ces deux éléments soutiennent le corps entre les épaules et le bassin. Le corps est composé de 30 vertèbres qui sont toutes reliées à la suivante par des ligaments et un disque vertébral. Elles sont légèrement mobiles pour palier aux chocs et n’ont pas toutes la même forme.

Le savoir est important pour réaliser notre impact sur la morphologie du chien lorsque nous les éduquons, leur faisons faire du sport ou n’importe quelle activité. 

Le squelette ainsi que tous les organes, se mettent en mouvement grâce à l’existence de cellules :  les fibres musculaires dont l’assemblage constitue le muscle. Le propre de ces fibres est de pouvoir se déformer. Cette déformation  se manifeste par un raccourcissement et un épaississement du muscle qu’elles composent (d’où l’expression : contraction musculaire). 

L’activité musculaire se fait principalement en deux phases :

• 1 : contraction, transformation du glycogène en acide lactique. Des déchets apparaissent : CO2 et urée. Le glycogène est une substance formée à partir du glucose dans le sang. C’est pourquoi il est important qu’un chien ai un régime équilibré s’il doit faire des activités régulières.
• 2 : phase de repos, le muscle se restaure en présence d’oxygène et l’acide lactique disparaît. Les déchets sont alors emportés par le sang dans les reins de l’animal qui les concentrent dans l’urine. Son accumulation a une action paralysante donc fatigante. 

Tout travail doit être précédé d’un échauffement et d’un entraînement adapté pour optimiser les performances du chien, mais surtout pour préserver son état physique jusqu’à la fin de sa vie. 

Enfin, le chien étant un quadrupède, il repose donc sur ses 4 pattes. Mais, il marche sur ses doigts : c’est donc un digitigrade. C’est pourquoi une mauvaise longueur de griffe, par exemple, va fortement influencer sur la locomotion du chien, sur une arthrose précoce ou encore sur sa fatigue. 

Quand on parle des membres du chien, on parle d’aplombs. Les aplombs du chien désignent la disposition des membres par rapport à des lignes verticales imaginaires. Pour le membre antérieur, la verticale part de la pointe de l’épaule, et pour le membre postérieur de la pointe de la fesse.

Aplombs antérieurs (vue profil)

Figure 1 = Normal
Figure 2 = Trop incliné
Figure 3 = Trop droit
Figure 4 = Bouletté
Figure 5 = Trop long et écrasé

Aplombs antérieurs (vue face1)

                   1                             2                                    3

Figure 1 = Panard
Figure 2 = Cagneux
Figure 3 = Normal

Aplombs antérieurs (vue face2) – Avant main

               1                                        2                                      3

Figure 1 = Normal ou avant main correcte
Figure 2 = Serré ou poitrail étriqué
Figure 3 = En lyre ou coudes décollés

Aplombs postérieurs (vue derrière) – Arrière main

Figure 1 = Normal
Figure 2 = Serrés
Figure 3 = Ouverts
Figure 4 = Clos

Chaque posture qu’adopte le chien a une influence sur toute sa vie et sur ces capacités locomotrices. Pour aider un chien à bien se positionner, il faut vérifier la santé physique du chien et faire appel à un professionnel du fitness canin. 

L’anatomie ou le squelette du chien ne se résume pas à ses membres. Chacune des régions corporelles correspond à une base squelettique. La tête du chien ne fait donc pas exception. Quelle que soit sa forme, elle comprend toujours une région cranio-frontale, dont la crête occipitale est plus ou moins importante.

Chez le chien, il existe différentes formes de crâne :

• Brachycéphale (aussi large que longue – souvent appelé museau plat comme chez le bouledogue français ou le boxer)
• Dolichocéphale (plus longue que large – associé aux lévriers)
• Mésocéphale (intermédiaire des deux autres types )

Exemples en images :

Bref aperçu de la dentition du chien :

Le chien adulte possède 42 dents. La dentition définitive du chien arrive vers 6/7 mois en moyenne. Le rôle des différentes dents :

• Incisives : Préhension
• Canines :  Maintien de la proie
• Prémolaires : Cisailler la viande
• Molaires (carnassières) : Broyer la viande

On peut également observer la qualité d’une denture en fonction du nombres de dents, de leur implantation et de leur affrontement. Lors de cette observation, il faut tenir compte des morphologies particulières de certaines races. On constate donc :

• 1 : Affrontement en ciseaux : les dents inférieures sont légèrement en arrière des supérieures mais en contact. Les incisives supérieures couvrent les incisives inférieures. C’est le schéma dentaire le plus fonctionnel.
• 2 : Affrontement en tenailles : les incisives supérieures et inférieures s’affrontent face à face. L’usure de la dentition est accélérée.
• 3 : Affrontement bégu ou prognathisme supérieur : les incisives supérieures débordent sur les incisives inférieures. La prise en gueule est plus difficile pour le chien.
• 4 : Affrontement grignard ou prognathisme inférieur : les incisives inférieures débordent sur les incisives supérieures. La prise en gueule est également plus difficile.