Les émotions du chien. À l’heure actuelle, il a été prouvé scientifiquement que les chiens vivent les mêmes émotions primaires que les humains. Il s’agit de la joie, de la colère, du dégoût, de la surprise, de la peur et de la tristesse.
Chez l’humain, les processus cognitifs qui sont l’analyse, l’adaptation aux situations et le fait de prendre du recul, sont des capacités qui sont possible grâce à la complexité de notre cerveau. Chez le chien, ces compétences ne sont pas aussi développées que les nôtres. Ce qui les amènent à vivre les émotions de façon plus primaires et moins complexes. C’est pour cette raison que les chiens éprouvent plus de difficultés à gérer leurs émotions.
Par ailleurs, les émotions sont des réactions involontaires et spontanées qui ne peuvent être contrôlées. Un chien ou un humain ne fait pas exprès de vivre une émotion de colère ou de tristesse. Il exprime seulement une sensation qui le traverse en rapport à un stimulus.
Cependant, il est possible de réguler la capacité du chien à réagir à ses émotions
Le chien est doté d’une intelligence dite émotionnelle. C’est-à-dire qu’il a la capacité d’observer, de comprendre et d’entrer en empathie avec l’individu en face de lui. Il est capable de décrypter les expressions faciales et d’ajuster son comportement à celles-ci.
On l’appelle également l’intelligence sociale. C’est ce qui nous a permis de comprendre que le chien peut réagir en fonction de l’état émotionnel de son maître. Par exemple, il arrive qu’un chien réagisse en aboyant face à un congénère lorsqu’il est tenu en laisse par son maître. Et qu’il n’ait aucune réaction si c’est une autre personne qui a la laisse en main. Cela démontre donc que l’humain peut aider un chien à mieux réagir à une situation en étant calme et serein.
Une émotion, c’est quoi ?
La définition de ce terme est encore sujet à controverse. Nous pouvons tout de même dire que les émotions sont des réponses à des événements extérieurs. Elles permettent la survie, comme de ressentir la peur pour éviter le danger. Elles sont aussi révélatrices d’un problème, d’un besoin de retrouver l’équilibre. Une émotion se distingue par des réactions corporelles telles qu’une accélération du cœur, le poil qui se hérisse et la démonstration de tout le panel des signaux d’apaisement. On parle d’émotion négative ou positive en fonction de comment elles sont vécues. L’intensité de l’émotion sera également importante : est-elle d’une forte ou d’une faible intensité ?
Pour rappel, les signaux d’apaisement sont des mimiques, des postures et des regards. Ils servent à faire passer un message à un individu pour apaiser une situation tendue, exprimer une intention pacifique, ou s’auto-apaiser. Il peut s’agir de détourner le regard ou le corps, s’ébrouer, se lécher la truffe, etc.
Les émotions sont également étroitement liées aux hormones. Par exemple, la joie est souvent accompagnée de dopamine, qui est l’hormone du plaisir. Quant à la peur, elle est liée à l’adrénaline. C’est pourquoi de nombreux problèmes de comportement chez le chien peuvent être lié à un dysfonctionnement hormonal. C’est le cas de l’hypothyroïdie. Cela peut se manifester par un chien incapable de contrôler ses comportements qui sont souvent excessifs.
Comment analyser les émotions du chien ?
Pour nous, humains, il s’avère difficile de comprendre les émotions de nos chiens. En effet, il ne pourra s’agir que d’une interprétation qui passe par nos filtres, notre vécu ou notre éducation. Il est donc fondamental de rester le plus objectif possible en faisant seulement des hypothèses. Reconnaissons qu’il nous est souvent difficile d’exprimer nos propres émotions. Alors, de là à être sûr de ce que ressent notre chien, c’est quasi impossible.
Toutefois, certains signes corporels peuvent nous indiquer si le chien vit une émotion de stress ou d’anxiété. Par exemple, il pourra avoir tendance à exprimer beaucoup de bâillements. Il peut trembler, ou gémir, essayer de se cacher, etc. Dans son langage corporel, la position de ses oreilles, de sa queue ou de sa posture en général, sont aussi un indicateur de ce qu’il vit. Des oreilles plaquées en arrière, une queue entre les pattes peut indiquer que le chien vit de la peur ou une anxiété extrême. C’est pourquoi, apprendre les signaux d’apaisement est fondamental pour mieux comprendre les chiens.
La routine et les besoins du chien
Pour éviter qu’un chien vive des émotions négatives telles que la peur ou la colère, nous devons créer un environnement sûr et prévisible. Un chien qui a une certaine routine, comme des repas et des promenades à heures régulières, sera moins enclin à exprimer des émotions négatives. Une zone de repos dans un endroit sécuritaire est également une des clés à un bon équilibre psychique.
Il convient aussi de vérifier que tous ses besoins soient comblés. Activités physiques/intellectuelles, boire/dormir/manger/éliminer, sécuritaire, estime de soi, etc. Tous ces points permettent au chien d’avoir ou de retrouver un équilibre émotionnel stable.
Un maître peut parfois avoir des difficultés à comprendre l’état émotionnel de son chien. L’aide d’un comportementaliste canin peut être précieuse pour comprendre les situations de déclenchement de comportements inappropriés. Parfois, c’est avec le vétérinaire qu’il sera possible de prendre en charge les problèmes émotionnels du chien.
En conclusion,
Aider votre chien à mieux gérer ses émotions demande du temps, de la patience et de la cohérence. En créant un environnement sûr, en utilisant des techniques de renforcement positif, en offrant des exercices physiques et mentaux, et en consultant des professionnels si nécessaire, vous pouvez aider votre chien à développer des compétences de gestion émotionnelle et à améliorer son bien-être général.
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