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Le chien n’est pas un enfant, pourtant beaucoup vont décrire leur chien comme un membre de la famille, et c’est une preuve d’amour, bien évidement. Mais, dans certaines situations cela est influencé par un mal-être qui peut se révéler dangereux pour le chien…
Un chien reste un chien. C’est un animal social que nous avons domestiqué depuis plus de 15 000 ans pour nous seconder. Nous avons utiliser les chiens de diverses façons : pour la chasse, pour le transport, pour la garde, etc. Ils ont été sélectionnés, modelés pour correspondre à nos attentes et nos besoins. Nous avons ainsi créé des races diverses et variés.
Aujourd’hui, nous allons au supermarché pour manger, nous avons des systèmes d’alarme (bien que certaines personnes adoptent encore des chiens pour éviter de se faire cambrioler), nous avons des voitures pour nous déplacer… Bref, je ne vous apprends rien en disant que la majorité de nos chiens n’ont aujourd’hui plus réellement d’autres fonctions que celles de nous tenir compagnie.
Cela entraine des déviances notamment sur le physique de nos chiens qui ne sont plus sélectionnés sur des critères fonctionnels, mais sur des critères de « beauté ». Cela engendre aussi un problème plus psychologique.
Et l’un des points que je voudrais aborder avec vous concerne le cas du « chien / enfant ». Je ne suis pas psychologue, je ne fais que partager mes pensées qui sont basées uniquement sur ma sensibilité et mon expérience. Celles-ci sont évolutives au fil du temps.
D’un point de vue personnel, j’ai eu un chien avant d’avoir un enfant. Je ne vais pas vous mentir, en effet j’ai constaté un changement dans ma réflexion quand je suis devenue maman d’un « vrai » bébé. Et c’est de cela que je souhaiterais vous parler ici.
La question qui se pose ici est celle du manque d’amour.
L’amour est un sujet profond et pour le comprendre il faut le vivre. Aimer son chien, s’aimer soi, puis, aimer son enfant, sa famille et aimer n’importe quelle personne sur cette terre devrait être le but ultime. Mais trop souvent nous avons un concept de l’amour erroné, nous aimons quelqu’un ou quelque chose d’extérieur pour nous combler intérieurement.
Quand on fait cela, nous sommes dans une projection de notre amour qui dépend de l’autre.
C’est une forme de marchandage, de commerce de l’amour qui est placé sous une condition.
Et c’est facile d’aimer un chien selon cette condition car par nature le chien est attaché à vous, et restera avec vous.
Souvent nous pouvons penser que les chiens sont plus fidèles que les Hommes, et qu’ils ne nous trahirons jamais. Cette pensée reflète bien la logique qui se cache dernière, à savoir que votre attente ici est personnelle. Vous n’êtes pas entrain d’envoyer de l’amour mais d’attendre d’en recevoir.
Autrement dit, bien sur que nous devons aimer nos chiens car ils sont des être fantastiques. Ils ont même un sens intégré du pardon.
Mais nous devons les aimer tel qu’ils sont. Mon chien n’est pas mon enfant et cela ne sera jamais le cas.
Devenir maman m’a permit de comprendre que l’amour de mon chien et celui que je porte à mon enfant est fait du même bois. Mais, je n’oublie que mon enfant et mon chien sont deux individus différents. Et aussi, que je suis responsable de ces deux individus. Le problème, encore une fois, selon moi, c’est quand on possède un manque qui nous pousse à chercher chez notre chien se besoin de maternité.
Cela amène trop souvent des déviances qui rendent les chiens malheureux.
Car votre chien n’a besoin que d’une chose : être un chien.
Avoir ses besoins de chien, comblés.
Combien de chiens sont en surpoids, ne sont jamais lâcher, sont trop caressés ?
On passe notre temps à quémander leur amour alors qu’au final, pour les aimer vraiment, il faudrait juste les voir, les comprendre et les accepter tels qu’ils sont.
Je sais que nous avons tendance à penser que traiter son chien comme un chien c’est le maltraiter. Tout le monde connait cette expression « tu me traites comme un chien ». Cela est très négatif quand nous disons cela.
Ce n’est absolument pas ce que je dis ici. C’est tout le contraire en fait. Traiter son chien comme un chien, c’est le traiter pour ce qu’il est vraiment, réellement et justement. C’est prendre en compte ses besoins, sa sensibilité et si adapter.
Si nous arrivions à arrêter de projeter sur nos chiens ce qui nous manque et à avoir des attentes envers eux, nous passerions une vie à pleinement profiter de leur présence et je suis certaine que cela rendrait le moment de leur départ beaucoup facile à vivre pour eux, comme pour nous d’ailleurs. Ce n’est pas aussi facile que cela, je peux l’entendre. C’est une compréhension, puis un travail sur soi avant tout. Mais pourquoi ne pas le faire finalement ?
La sociabilité est très importante chez le chien, et il est facile de la ruiner. Ne ratez pas notre article de blog qui parle du sujet !