On peut jouer avec son chiot de plein de manière différente. C’est un moment de complicité qui permet facilement de créer un lien avec lui. Cependant, il est préférable de s’abstenir de jouer avec certains jeux, qui peuvent soit accentuer la prédation, soit monter le chiot en excitation. Ou encore, des jeux qui s’avèrent dangereux pour un chiot. Il y a donc des jeux à favoriser et d’autres à éviter.
Quels sont les jeux à éviter avec un chiot et pourquoi ?
Beaucoup d’espèces animales apprennent leurs comportements en passant par le jeu. C’est le cas des séquences de prédation que les chiots produisent pour s’entraîner à chasser. En effet, le chiot imite les comportements de prédation avec ses frères et sœurs. Il fait mine d’attaquer, d’esquiver et/ou de poursuivre, il se prépare pour son futur besoin de chasser. Il s’entraîne à avoir les bonnes attitudes, mais surtout, il cherche à améliorer ses performances pour parvenir à ses fins.
Cependant, mise à part certains chiens utilisés pour la chasse, la plupart de nos compagnons n’ont plus besoin de chasser pour se nourrir. Pourtant, les instincts innés de prédation sont encore très présentes chez les chiens. Il convient donc d’être vigilant lorsque nous jouons avec notre chiot. Afin de ne pas lui apprendre, à travers le jeu, des comportements qui pourraient devenir problématiques. Comme apprendre la course poursuite par exemple. Le chiot qui développe cette compétence de poursuite pourrait à l’âge adulte s’en servir en courant après les joggeurs ou les voitures entre autres.
Les jeux qu’il est préférable d’éviter
Le lancer de balle ou de bâton
Il s’agit sans doute du jeu le plus apprécié des propriétaires de chiens. Cependant, le jeu de lancer de balle/bâton a deux inconvénients. Lancer la balle ou le bâton éloigne le chien de son maître, ce qui ne favorise pas la création du lien. Et ce jeu apprend les étapes de prédation. C’est-à-dire, l’affût, la course poursuite et la mise à mort en attrapant la balle ou le bâton. Bien que ce jeu n’engendre pas forcément de problème de comportement, il est préférable d’éviter de jouer au lancer de balle/bâton avec un chiot. Cet apprentissage par le jeu qui engendre de la prédation pourrait lui servir à l’âge adulte à chasser des animaux, ou à poursuivre les cyclistes ou les voitures. Ne sachant pas à l’avance dans quelle direction le chiot va évoluer, « va-t-il prédater ou non ? », il est préférable d’éviter ce genre de jeu.
Les jeux de lancer ont également la fâcheuse tendance à rendre certains chiens addictent à leur jouet. Cette addiction est une véritable drogue dont le chien ne peut plus se passer. C’est une recherche perpétuelle de dopamine, qui est l’hormone du plaisir, sécrétée lors des jeux de lancer. D’ailleurs, certaines races développent ce comportement addictif très facilement, il s’agit surtout des Borders Collies ou des Malinois, pour ne citer que les races tendances. Parfois, les chiens sont tellement addictent qu’ils ne réagissent plus avec réflexion, ils sont alors capables de se mettre en danger. Un sevrage peut être nécessaire pour qu’ils reconnectent leur cerveau à la réalité.
Les jeux de saut
La plupart des chiots finissent leur croissance vers un an, des sauts à répétition avant cet âge adulte peuvent fragiliser leurs tendons, leurs articulations et bouleverser leur évolution physique. De plus, le chiot peut véritablement se faire mal et avoir des problèmes de santé avec parfois, des répercutions à vie. Par exemple, des sauts trop fréquents peuvent favoriser l’apparition de la dysplasie, de problèmes de rotules, etc. Il est donc recommandé d’éviter tous les jeux qui incitent le chiot à sauter, les obstacles naturels (le faire sauter sur un banc par exemple) ou l’agility, sont donc des activités à bannir tant que le chien n’est pas adulte.
Le tire à la corde
Ce jeu, qui consiste à ce que le chien et le maître tirent un jouet chacun de leur côté, peut s’avérer problématique pour plusieurs raisons : il engendre beaucoup d’excitation chez le chiot, ce qui peut l’amener à avoir des difficultés à se calmer et il peut provoquer des problèmes aux cervicales à cause de l’impact des mouvements malmenés, surtout si on tire la corde de haut en bas, ce sont les mouvements de gauche à droite qui sont à favoriser. Ce jeu peut également amener le chiot à vouloir protéger la corde avec un comportement de protection de ressource. Cependant, il existe une autre façon de jouer avec son chiot avec la même base que le tire à la corde et qui évite les problématiques cités, il s’agit du jeu du switch que nous allons décrire plus bas.
Quelle est la meilleure façon de jouer avec son chiot ?
La recherche
Apprendre à son chiot à utiliser son flair pour rechercher de la nourriture ou un jouet est une excellente manière de jouer avec lui. Renifler permet au chiot de se concentrer, de se fatiguer, mais également de s’apaiser. Ce jeu peut donc être utile pour calmer un chiot qui commence à s’exciter intensément. Par exemple, on peut jeter quelques croquettes ou friandises dans l’herbe et si nécessaire, le guider pour qu’il les trouve. Très rapidement, il sera capable de les trouver seul et sur une plus grande surface.
Le switch
Il s’agit d’avoir deux jouets longs et identiques, genre des tugs ou des cordes. Le jeu consiste à utiliser ces deux jouets à tour de rôle, afin que le chien passe d’un jouet à l’autre. De cette manière, on peut lui apprendre facilement à donner en profitant du moment où il le lâche le jouet pour attraper l’autre. On peut dire le mot « lâche » à l’instant T où il laisse tomber son jouet. Ces phases de jeu doivent être courtes afin que le chiot ne monte pas trop haut en excitation, puis on lui apprend à revenir au calme.
Pour y parvenir, on peut tout simplement passer à autre chose en faisant semblant de refaire son lacet ou en se retournant pour faire mine de répondre au téléphone. Avec ce jeu, le chiot apprend naturellement à lâcher le jouet, à s’exciter puis à revenir au calme, c’est donc très utile pour qu’il gère son état émotionnel.
Les jeux d’intelligence
Dans le commerce, il existe tout un tas de jeux qui demandent au chien de réfléchir. Par exemple, des jeux où on cache des friandises dans des petites trappes et le chien doit trouver la solution pour les ouvrir. Il existe différents niveaux pour ces jeux, avec un chiot, on débute avec des jeux faciles puis on augmente la difficulté. Bien souvent, le chiot a besoin que son maître lui montre pour réussir le jeu, ce qui amène à travailler en collaboration et donc à augmenter la complicité.
La “bagarre” avec le maître
Il s’agit de feinter une bagarre en poussant le chiot, en le poursuivant ou en se faisant poursuivre par lui. Ce jeu permet de vivre une vraie complicité et de voir ce que le chiot préfère comme interaction. Toutefois, ce jeu est à éviter avec un chiot qui ne sait pas bien gérer sa morsure inhibée et son excitation, afin d’éviter un accident avec une morsure trop forte par exemple. Ce jeu, comme le switch, doit être de courte durée en ajoutant des temps de pause pour que le chiot redescende en excitation.
Dernier conseil
Chaque chien étant unique, ils ont tous différentes façons d’apprécier jouer. Il est donc conseillé d’observer son chiot lorsqu’on joue avec lui pour vérifier ce qu’il aime ou déteste. Il existe de nombreuses façons de jouer avec un chiot, il faut parfois se montrer inventif pour trouver le bon jeu. L’idéal étant d’allier l’utile à l’agréable en lui apprenant des choses tout en jouant.
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