Décès de son chien. Cet article n’est peut être pas le plus joyeux du monde, mais c’est pourtant quelque chose qui arrive. Nous ne savons pas toujours comment gérer ce genre d’événement.
Le départ de son chien, qu’il soit âgé ou jeune, reste un évènement de vie difficile à gérer, que ce soit pour la famille ou même pour les autres chiens déjà présents.
Comment j’ai géré le départ de mes propres chiens
En 2021, j’ai perdu 2 chiens de mon groupe, un de mes chats et mon furet en l’espace de 8 mois.
Cette période a été très difficile à vivre et à gérer pour moi car ces départs ont été brutaux et ce sont déroulés de façon très rapprochés.
Darya, ma croisée berger allemand / husky est décédée à l’âge de 8 ans d’un supposé cancer.
Elle est partie dans mes bras, un soir avant d’aller au lit. Son départ a été extrêmement difficile mais ça a également été la plus belle preuve d’amour que je pouvais avoir car elle a attendu que je sois seule avec elle pour se laisser partir.
Par la suite, j’ai adopté Loba, une border collie double merle, sourde et malvoyante.
Loba n’avait que 6 mois et demi quand je l’ai adopté. Elle est malheureusement décédée 6 mois après son adoption à la fin de l’été en tombant dans les escaliers.
Les chiens doubles merles peuvent être sujets à des problèmes cardiaques, je soupçonne un trouble de ce côté là qui aurait amené à son départ très brutal.
Je vais vous donner mon expérience personnelle mais elle n’est pas forcément la seule marche à suivre.
Quand mes chiens sont partis, j’ai voulu en adopter un autre assez rapidement afin de ne pas penser aux départs que je vivais et je me suis donnée corps et âme dans mon travail pour ne pas trop réfléchir.
Certaines personnes préféreront attendre et faire leur deuil en étant seul, d’autres adopteront un animal de suite après pour panser leur blessure.
Il n’y a pas de bonne et de mauvaise solution car chacun gère comme il peut.
Quelques conseils pour gérer le départ de son chien
Ne supprimez pas les photos et vidéos de votre chien
Il est effectivement difficile de regarder des souvenirs passés avec votre loulou qui n’est plus avec vous. Mais ne supprimez rien, au risque de le regretter par la suite.
J’ai personnellement tout mis dans un disque dur pour ne plus les avoir sur mon téléphone que je regardais au quotidien, mais des mois après, j’étais heureuse de regarder ces souvenirs avec eux, même si cela était encore difficile à vivre.
Les photos et les vidéos seront les derniers instants que vous pourrez garder avec votre loulou, alors gardez tout et vous arriverez un jour à les regarder en souriant et en pensant uniquement aux bons moments.
Ne gardez pas votre peine en vous
Il n’y a pas de honte à pleurer ou à être malheureux quand on perd son chien, son chat ou un autre animal. La plupart des personnes qui n’ont pas d’animaux ont tendance à dédramatiser le décès d’un animal car ce « n’était qu’un chien ». Mais un chien peut totalement faire parti de votre famille. Un chien peut être aimé profondément et votre douleur est légitime alors n’en ayez pas honte.
Entourez vous de personnes qui vous comprennent et qui vous écoutent.
SI vous n’avez pas envie de parler, vous pouvez tout à fait écrire sur une feuille ou sur votre ordinateur afin d‘extérioriser votre douleur, mais ne la gardez pas en vous.
Si vous cherchez à enfouir votre peine pour ne pas y penser, elle ressortira un jour et la douleur n’en sera que plus grande et plus intense.
Ne culpabilisez pas à cause du décès de votre chien
Quelle que soit la cause du décès de votre chien, ne vous en voulez pas. Vous avez fait le maximum pour lui et on ne peut malheureusement pas tout contrôler dans notre vie quotidienne.
Pensez à la vie que vous avez eut avec votre loulou et dites vous que vous avez fait ce que vous pouvez.
Culpabilisez ne rendra votre deuil que plus difficile et cela ne changera malheureusement rien a la situation.
Survivre à un décès (côté chien)
Récemment, on m’a demandé comment savoir si notre chien se sent prêt à cohabiter avec un nouvel individu, chiot ou adulte. Je n’ai malheureusement aucune réponse toute faite sans connaître la situation précise du foyer en question. Car encore une fois, chaque individu est unique. Je vais cependant parler de ma propre expérience.
Avant Saiyen, ma berger belge groenendael, il y avait Loba : une border double merle décédée fin août 2021. Puis avant Loba, il y avait Darya : une croisée bergère décédée en avril 2021. Darya était le ciment de mon groupe. Elle avait 6 ans à son arrivée dans ma famille, elle a été la « maman » de Pepper, ma welsh corgi cardigan, qui est arrivée chiot et a trouvé son repère en elle. Darya, Lascar (mon carlin) et Pepper était un trio plus que soudé. Toujours ensemble, même pour dormir, il y avait Darya, la grande qui cadrait les petits, Lascar la force tranquille et Pepper la pile électrique qui découvrait la vie. Et l’équilibre était parfait.
Puis Darya est décédée. Brutalement, même si on s’y préparait depuis quelques jours.
Un évènement bouleversant
Et cet événement a brisé quelque chose en Pepper. Lascar, mon carlin, est un chien qui supporte facilement le changement mais Pepper non… Elle n’était plus la même. Moins enjouée et qui semblait attendre le retour de son repère. Alors j’ai pris la décision, même si aucun individu ne ressoudera mon groupe, de reprendre un chien. De type berger car c’est ma préférence personnelle. Et de moyenne taille, pour compléter ma troupe.
Pepper a pris en maturité par la suite, elle est devenue sûre d’elle, comme si elle devait assurer la bonne navigation du bateau. Et même s’ils s’entendaient tous à merveille, je savais que je ne retrouverai jamais la fusion qu’il y avait entre mon ancien trio. Loba est ensuite partie, et Saiyen est arrivée chiot. J’ai toujours mon trio mais celui-ci reste différent même si l’entente est au rendez vous. Alors mon seul conseil serait de vous adapter selon votre chien déjà présent. Vous seul le connaissez mieux que personne. Mais surtout, surtout ne comparez pas à vos individus précédents.
Aimez vos animaux, nouveaux ou anciens, tels qu’ils sont.
Mais ne masquez pas votre douleur, car la réalité vous rattrapera un jour ou l’autre et c’est inévitable car on ne peut pas fuir éternellement.
Un jour, la douleur sera moins forte et vous arriverez à en parler. Mais on oublie jamais.
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